Pistes de travail

Inviter tous les enfants de la classe à entrer dans l’activité : l’espace, le corps, le jeu, l’imaginaire
Constituer le groupe, élaborer des rites et un langage poétique communs.
Des propositions improvisées aux ébauches de création collective.
Rencontrer un texte, le mettre en jeu.

Activités

Le corps dans l’Espace

1) Marche : on occupe TOUT l’espace de la salle, éviter la « mécanique » de « la promenade du prisonnier » ; respecter l’espace de l’autre.
2) Rencontrer l’autre, regarder l’autre ; se reconnaître, se sourire, se saluer ; se présenter sans la parole
3) L’arrêt immobile dans la posture ; repartir dans le déplacement. L’animateur peut proposer des intentions (marche rêveuse, affairée, fébrile etc.)
4) Chercher une démarche : la tenir sur tout un parcours
5) Garder sa démarche, s’arrêter devant l’autre (choisir son partenaire) caler sa démarche sur celle de l’autre => faire un « pas de deux » (sans parole ; concertation muette)
Marche: Le groupe marche dans tout l’espace du jeu. Quand l’un des participants s’arrête, tous s’arrêtent. Quand un autre repart, tous repartent. Jouer à faire varier allures, directions…, mais aussi durées des temps de marche et temps d’immobilité.
Objectifs : écoute dans le groupe, gestion implicite des décisions, dimension ludique (faire des feintes,
Faire durer l’immobilité jusqu’au temps juste de rupture…)
Cercle des regards : En cercle silencieux (intérieur du cercle = espace du jeu, sur le périmètre = hors-jeu), les regards se promènent sur les regards. Quand 2 regards se croisent, les 2 personnes échangent leur place sans se quitter des yeux en passant par le centre du cercle ; d’abord un seul duo à la fois, puis plusieurs duos simultanés possibles.
Le plus petit espace, vers la constitution du chœur
Groupe en marche tonique. Au signal, l’ensemble du groupe se rassemble « en chœur » compact, tous regards tournés dans la même direction. Le groupe auto-décide cette direction.
Idem, au signal, une ou 2 ou 3 personnes font face au chœur (= le coryphée)
Marche : chacun choisit secrètement une personne n°1, qu’il suit sans que celle-ci s’en doute; Puis un n°2 qu’il évite. Puis les 2 en même temps. A l’arrêt, on essaie de voir qui s’est senti suivi ou évité, les combinaisons possibles et les mouvements que cela a engendrés.
En duo. L’un suit l’autre. Dès que le premier se retourne, le 2 tourne les talons pour ne pas croiser son regard. Le jeu reprend. Jeux de feinte, « d’esquivement », de connivence. Variations sur les durées, les parcours, les énergies et rythmes, les modes de déplacement. On rajoute : une petite réaction vocale à chaque pivot-suprise.

Entrée en imaginaire et en création
- échauffement segmentaire
- Cercle de présentation : chacun à son tour s’avance au centre du cercle, regarde chacun des participants dans les yeux, s’adresse à l’un deux pour dire son prénom.
- « Le premier sera le dernier » Participants en ligne à cour, but : avancer et arriver le dernier à jardin = introduction du ralenti

Les exercices statiques :

1) Se tenir debout, poids déplacé d’une jambe sur l’autre ; les deux pieds ancrés dans le sol ; chercher son équilibre ; images des racines enfoncées dans le sol et des branches attirées par le ciel ; puis recherche d’une détente debout.

2) Tendu debout => détendu => relâché jusqu’au sol.
3) « Ouvert/ fermé » : laisser s’ouvrir ; laisser se fermer => quel ressenti ?
4) « Ouvert/ fermé » : à deux, debout face à face : l’un est ouvert => sûr de soi, dominateur ; l’autre fermé => ratatiné timide, dominé. Dans un deuxième temps on échange les rôles de domination /soumission, toujours à la même place et sans parole, principalement par le jeu des regards et des corps.
5) Prestation individuelle : un personnage au choix en utilisant les acquis de l’exercice de l’ouverture/ fermeture. On doit arriver dans l’espace délimité : choisir une démarche, s’exprimer par le corps et le visage, montrer « qui on est », ce qu’on ressent d’abord sans aucune parole puis s’arrêter, « se poser » et terminer par une phrase (une seule et très brève…) en accord avec le personnage, comme par exemple la joie d’une heureuse nouvelle –: la maîtresse est absente.

1. Lettres

L'animateur indique une lettre de l'alphabet ou un chiffre que le groupe entier doit dessiner au sol avec les corps couchés de tous les participants. Ceux ci doivent effectuer l'exercice en silence et le plus rapidement possible, ils ne peuvent se donner des indications qu'en mime et ne doivent pas se positionner, se manipuler physiquement les uns les autres.
Variante: Un mot (lit, rat, cale, raie, ...), une opération mathématique. (2 + 3 = 5), qui peut s'écrire aussi (II + III =V). L'animateur doit veiller à ce que le nombre de participants permette l'écriture. Travail de groupe - écoute des autres - imagination

2. Je marche, je rampe, je saute…

Matériel requis: aucun
Les élèves doivent se déplacer dans l'espace en respectant les consignes énoncées par l'enseignant (ex: marcher vite, ramper comme un serpent, sauter comme un lapin, voler comme un oiseau, marcher lentement comme une tortue, etc.).

3. Imagine si tu étais…

l'enseignant demande à chaque sous-groupe d'occuper l'espace qui lui est attribué (l'enseignant délimite l'espace de chaque sous-groupe avec une corde) comme s'il était:
• dans un parc d'amusement
• dans une caverne des hommes préhistoriques
• dans un petit aquarium
• au bord d'un précipice
• sur un fil
• etc.

4. Le chef d'orchestre

devient ainsi le nouveau chef d'orchestre. Cet exercice demande une grande écoute de la part du groupe.

Le corps et la Voix

premier temps, on ne cherche surtout pas à en faire une lecture expressive : on se l’approprie en

 jouant avec comme si c’était un matériau sonore.

Les exercices :

- Le crescendo ; le decrescendo ; commencer fort, terminer en chuchotant etc. => prise de conscience de la notion de volume.

- Exagérer l’articulation, grimacer, jouer avec les « vire langues » (ex : « je veux et j’exige d’exquises excuses ») prise de conscience de l’importance de l’articulation

- Rapide/ lent => prise de conscience de la notion de débit.

- Grave/aigu => prise de conscience de la notion de timbre. On fait prendre conscience de l’engagement physique nécessaire pour « faire sortir » la voix : le rôle de la respiration ; on verra que les possibilités ne sont pas les mêmes selon qu’on est debout, assis, couché.

- Les « accents » : toujours avec le même texte, on joue à le lire sans les « r », sans les consonnes, en bégayant, en riant, en chantant, en déclamant.

- Le son comme une balle : on joue avec le texte en le « lançant » à un partenaire, en se le passant comme un ballon, avec des « feintes », des « reprises », on le fait rebondir.
- On travaille le « chœur ».

- Les intentions : on propose à chacun une consigne : timide, sûr de soi, séducteur, triste,

-Projection de voix
Sur 2 lignes face à face, la première personne émet un son d'une certaine intensité. La personne en face d'elle recule un peu ou beaucoup selon l'intensité perçue.

- Exercices de prononciation
Sur un grand carton, écrire les phrases ci-dessous pour les prononcer par la suite.
- Ton thé t'a t-il ôté ta toux?
- Trente-huit truites cuites.
- Fraises fraîches, fraîches fraises.
- Je veux et j'exige, j'exige et je veux.
- Bébé bambin bichonne bien.
- Ciel, si ceci se sait, ses soins sont sans succès.
- Les chemises de l'archi-duchesse sont-elles sèches ou archi-sèches.
- Un bon chasseur sait chasser sans son chien.
- Six saucisses salées sont laissées pour soixante-six sous.

- Prononciation émotions:
Faire le même exercice avec différentes émotions :
- impatience
- souffrance
- surprise
- tristesse
- dégoût
- mépris (hautain)
- joie extrême : « Je suis très joyeux», « je suis le maître du monde », « j’ai gagné » etc ...
-hésitant … Puis chacun choisit une intention et la fait deviner aux autres.

Jeu de oui non
Marcher en occupant tout l’espace au signal de l’animateur l’ensemble de groupe doit crier « oui » ou « non » selon la demande et la précision de l’animateur (au niveau de l’émotion et de l’intensité) en regardant dans la même direction supposée « public »

Atelier chant
- Vocalises
Tout le monde en cercle, faire la gamme note par note. Ensuite faire les notes enchaînées, en montant et en descendant. Faire monter la voix le plus haut possible, sans faire crier. Faire descendre la voix, sans forcer. Garder la même note et chaque enfant a une note différente.

Revenez là où vous étiez